Sati Mohan

Bonjour, 

Je te laisse découvrir lecteur Sati et Alex, deux petits sims aux vies bien similaires aux nôtres. 

Bonne lecture. 


Moi, c'est Sati.


J'aurai vingts ans dans quelques mois. 



A vrai dire, vieillir m'importe peu. Je n'ai plus grand chose à attendre du temps qui passe, mis à part le voir me glisser encore et encore entre les doigts. 


En primaire j'attendais avec impatiente le collège, au collège le lycée et au lycée la majorité. L'indépendance. Le commencement de ma vie à moi.



Le passage à l'âge adulte.

 J'en garde un goût drôlement amer. Il reste salement coincé au fond de ma gorge. Je n'ai pas eu à traverser de grandes tragédies. Je te rassure. Simplement, tout ne s'est pas déroulé tel que je l'espérais. 


Disons que la réalité m'a rattrapée, et la réalité n'est pas une "bonne copine", c'est même une vraie garce si tu veux mon avis.


 Mais bon, on fait avec. On est bien obligé.

 Enfin, si on ne veut pas terminer dans un hôpital psychiatrique à compter les cachous de docteur Bébert, bien entendu.


Il y a un an maintenant j'ai emménagé dans le minuscule baraquement qui me sert de toit. J'y mange. J'y dors. J'y chie. Cet endroit représente en gros l'épicentre de ma vie. 
Ni plus ni moins. 


Je me lève le matin vidée. En même temps on ne peut pas appeler "dormir" une action qui consiste à regarder le plafond pendant des heures. Je m'étire. Je fais mon lit. Je ne prends même plus la peine d'ouvrir un peu la fenêtre pour aérer. L'odeur peut bien stagner. Je m'en fiche. Demain elle sera toujours là, quoi que je fasse. 


Ouais... 

Généralement la première chose que j'aperçois dans ces journées qui se ressemblent toutes, c'est mon coloc Alex. Le type le plus affligeant que j'ai jamais vu. Je ne crois pas qu'il ait réussi une seule fois à ouvrir le tiroir de la commode sans s'étaler en arrière.


Et à chaque fois il est aussi choqué comme si ça n'était jamais arrivé auparavant. Alors que bon, Alex, c'est pareil chaque foutu matin !


Enfin... Il m'aide bien pour le loyer et puis surtout, même si souvent on a du mal à se supporter, le silence entre nous n'est pas pesant. Là-dessus, on se comprend, plutôt bien même. 


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