Les Femmes d'Aubigné-Chapitre Septième

Franchement six mois pour écrire une demi page... Je ne vois pas le problème ! Bref, non non je n'ai pas abandonné mes petites simsettes. Au contraire, je les adore ! Le rythme pourrait effectivement être un peu plus régulier mais euh... Bon hein ! 

Chapitre Septième :

Madeleine Melchior, 11 Juillet 1889, La Chaumière Verte.


Cher Journal,

         Je suis seule à la chaumière aujourd’hui. Siméon est parti très tôt car ce matin débutait pour lui un chantier très important. Il n’a pas eu le temps de m’en dire davantage sur la construction mais s’est cependant platement excusé de m’abandonner. Il m’a promis de me faire faire une balade dans la forêt dans le courant de la semaine.

            Je le prends au mot.

          Enfin, je me dois de dire la vérité, ce n’est pas désagréable du tout d’être seule ici. Je crois que je commence même à me sentir à l’aise avec les lieux. Ce matin, par exemple, j’étais d’humeur assez audacieuse pour préparer mon petit-déjeuner sans rien d’autre sur le dos que mes dessous ! Si quelqu’un l’avait su ! Mais l’été est si chaud que je suffoque dans mes robes !

          Et puis il faut dire que mon père étant décédé alors que je n’avais que six ans et n’ayant pas de frère, j’ai toujours vécu avec ma mère, mon aînée et mes jeunes sœurs, je ne suis donc pas tant habituée que cela à être toujours habillée de manière conséquente. À la maison nous étions souvent dans des tenues plus légères pour travailler, entre nous, cela ne dérangeait pas.

             Mon dieu, en y repensant, j’espère tout de même que personne ne m’aura vu. Je ne voudrais pas qu’on pense que je manque de pudeur. Je ne suis pas habituée à vivre dans une petite ville mais j’imagine que les rumeurs vont bon train. Je ferais plus attention à l’avenir.

Madeleine.


Bathilde Carron de la Morinet, 12 Juillet 1889, La Potière.


Cher Journal,

         Dans le courant des derniers jours j’ai pu réfléchir davantage à ma situation. Je me rends dorénavant compte que laisser ma relation avec Anatole en suspens de cette manière ne mènera nul part. Je ne peux pas mettre mon mariage en péril dès les premières semaines. Je dois faire au mieux pour que la communication passe. Nous nous connaissons si peu après tout. Il est malheureux que notre nuit de noces ait été si difficile mais je reste persuadée que cet homme est bon. La preuve étant qu’il n’a point essayer de me toucher depuis.

            Il me faut simplement plus de courage pour briser la glace. Je l’espère du moins.

Bathilde.

Madeleine Melchior, 13 Juillet 1889, La Chaumière Verte.

 

Cher Journal,

      Je me suis mise au potager. Le travail y est rude. Il me prend des demi-journées entières en plus de la cuisine, du ménage et des lessives. De fait, je dors comme un loir depuis mon arrivée à la chaumière. Mais ce n’est pas comme si je n’étais pas habituée. J’ai toujours dû accomplir toutes ces tâches en même temps que de m’occuper de ma mère dont la santé était fragile.

         Et la ville n’offre pas un cadre si reposant.

     Siméon me donne du courage. Depuis qu’il a commencé son chantier, il travaille d’arrache-pied depuis l’aube jusqu’au soir et pourtant continu à porter beaucoup d’attention à mon égard. Il m’aide même un peu pour le jardin alors qu’il est si fatigué. Au dîner, il m’a raconté qu’enfant il était toujours dans les jupes de sa bonne. C’est si attendrissant. Ce devait être un petit garçon très timide.

       Je m’avance beaucoup en disant cela, mais je crois bien que c’est en parti pour cela qu’il n’entretient pas de bons termes avec sa famille. Néanmoins, il ne s’agit là, bien entendu, que de vagues soupçons de ma part, car en réalité je ne suis point assez hardie pour poser la question.

Madeleine.


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