Les Femmes D'Aubigné-Chapitre Troisième

J'ai mis un peu de temps à ajouter ce chapitre, j'avais un souci avec mon jeu et bêtement j'ai repoussé le moment d'y remédier. Mais bon voilà qui est fait ! Bonne lecture !

Chapitre Troisième :

Bathilde Lémillon, 29 Juin 1889, La Potière.
Cher Journal,

                 Je suis très occupée depuis mon arrivée ici, je n’ai pas trouvé une seule seconde pour écrire. Mon futur époux, Monsieur Carron de la Morinet, Anatole comme il m’a expressément demandé de l’appeler, est un homme très sûr de lui, parfois un peu brusque. Il me demande de m’adapter très vite, c’est déjà moi qui me charge des tâches ménagères, des courses, des repas, de l’entretien de la serre et de la lessive. Je dois admettre que je ne m’attendais pas à un tel labeur. D’autant plus que nous avons très peu discuté. La journée il est affairé à la mairie et le soir il s’enferme dans son bureau pour compléter d’autres papiers. Nous ne nous sommes qu’entraperçus au cours des repas où la parole est restée badine. Pourtant ce soir, sans crier gare, il a abordé le sujet des épousailles.

            Nous nous marierons le 6 Juillet, m’a-t-il informé, moins d’une semaine nous sépare de ce jour fatidique et il l’a annoncé comme on demande à quelqu’un de nous faire passer le beurre. Bien sûr je dois m’habituer à son caractère. Je savais en venant à Aubigné que ma vie serait bouleversée. Dieu m’offre un toit, un époux bien portant et des revenus fixes qui m’assureront une vie loin de la misère, je n’ai pas à me plaindre. L’amitié viendra, j’en suis sûre. Ma mère m’a toujours conseillé d’être patiente avec les hommes et elle connaît son affaire. Je ne suis pas de celle qui contrarie, je reste persuadée que je saurais trouver ma place avec le temps.

Bathilde.


Bathilde Lémillon, 30 Juin 1889, La Potière. 

Cher Journal,

              Je prends mes marques petit à petit dans la maison.

          Ce que je préfère c’est la serre intérieure, Anatole m’a promis qu’une fois mariés toute cette partie de la maison serait mon domaine propre. J’ai peine à m’en remettre. Un endroit à moi. Un lieu que je peux modeler et agencer à ma guise. La serre était déjà décorée avec quelques meubles et je commence à ensemencer les pots. J’y ai passé ma matinée mais je suis très fière du résultat. Je devrais bientôt avoir de la laitue, des fraises et même des haricots que j’ai réussi à négocier au marchand ambulant avant-hier. Je m’y sens bien et j’ai vraiment hâte d’y recevoir Lorette et Madeleine. Je me demande si elles ont quitté l’auberge du lac asséché désormais, si leurs nouvelles maisons sont aussi agréables que la mienne. Je demanderai à Anatole, ce soir, au dîner, s’il a reçu des nouvelles.

Bathilde.


Madeleine Melchior, 1er Juillet 1889, Ferme de L’Étang.

Cher Journal,

             Il n’est pas venu.

         J’ai attendu huit jours à l’auberge. Huit jours sans l’ombre d’un Siméon à l’horizon. M’a-t-il oublié ? A-t-il été retenu ? Je m’en veux terriblement d’avoir cédé à mon impulsion de suivre Lorette et Mathurin, ici. S’il arrive à l’auberge maintenant alors que je n’y suis plus que dira-t-il ? Que croira-t-il ? J’ai laissé un mot bien entendu. Mais suffira-t-il à apaiser son courroux ?

           En attendant je ne peux rien faire d’autre que de concocter de bons petits plats pour requinquer ma chère Lorette. Elle va beaucoup mieux mais elle a perdu tellement de poids ! Elle semble si fragile qu’on pourrait croire ses os fait de porcelaine. À son réveil, elle a eu le plaisir de découvrir Mathurin à son chevet, ils se dévoraient tellement des yeux l’un l’autre que j’ai bien cru qu’ils n’attendraient pas le mariage pour consommer leur amour. J’ai dû endosser malgré moi le rôle de chaperonne. Un rôle que je n’aurais jamais pensé jouer un jour, surtout en pareilles circonstances. Mais je suis tout de même heureuse que ces deux-là se soient trouvés. Ce sont tous les deux de sacrés phénomènes, ils se ressemblent et se complètent à merveille. Mathurin ne parle pas beaucoup, il passe le plus clair de son temps dehors, mais parfois il a comme des éclairs de lucidité, il entrebaîlle doucement la porte et questionne Lorette du regard, c’est comme si la communication se passait de mots entre ces deux-là. Il me fait par moment penser à un animal sauvage que Lorette aurait réussi par je ne sais quel miracle à dompter.

        Hélas, j’ai comme l’esprit engourdit tout à coup. Je ferais mieux de m’occuper les mains autrement, écrire me force à tourner mes pensées vers moi et je crois que je préfère encore contempler ma vie de loin pour les jours à venir.



Commentaires

  1. Mon dieu sims ! Tes tenues d'époque sont incroyablement belles aussi *_* Tu les à dénichés sur TSR ? ou sur le store ?

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  2. Alors un peu des deux, j'ai pris pas mal de choses sur le store débridé (DH4Sims) et j'en ai payé d'autres notamment "vie à la campagne" qui m'est bien utile pour les femmes d'Aubigné. Sans oublier Mod the sims ! La vie !

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    1. C'est pas moi qui vais te dire le contraire pour MDS :)

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